Le chili en long (ni en large ni en travers)
Après 1 mois passé au Chili, voici un pot pourri de ce qu'on a aimé, moins aimé, observé, en quelques mots un aperçu de ce dont nous nous sommes imprégnés jusqu'à devenir banal alors que cela reste...exotique ? Depaysant ? Différent ?

Le top du top, c'est les micros ! Des minibus qui sillonnent la ville dans toutes les directions. Pas d'horaire mais une fréquence qui fait qu'on attend pas plus de 10 minutes même à l'autre bout d'une banlieue lointaine.

Et pour aller où? Et bien au mole bien sûr! Nouvelle attraction (toutes les villes veulent le leur) qui pousse partout et les chiliens en sont fans ! En 2 mots c'est un centre commercial avec galerie marchande comme chez nous ! Et souvent une belle grosse tour ! Pour notre part on a préféré se promener dans les rues colorées et partout taguees avec d'énormes dessins et messages politiques, et pas qu'à Valparaiso.

Parlons peu parlons bien, parlons bouffe ! Vous avez pu voir quelques photos des snacks, churasco, empanadas et autre bouffe de rue vraiment pas mal, le plus souvent avec de la palta (avocat), ça rattrape d'ailleurs le pain qui reste très moyen... d'où l'utilisation du tostador qui une fois posé sur le gaz permet de griller délicatement le pain du matin (un regret, on n'a pas acheté ce tostador à 1000 $ à la feria de Limache...) 1000$ ça fait combien ça? Heu...attend 1€ = ~670$ donc...putain ça fait chier, vous l'aurez compris la conversion c'est horrible !

Tout paraît cher, et d'ailleurs le tabac l'est vraiment! 7000$ les 50g !En euros ça fait ? Dur hein ! = 1 nuit d'hostel pour 1 personne. Plus grave que le tabac, l'éducation et le système éducatif est non seulement cher mais aussi inégalitaire. 3 options : le public (médiocre parait il), le semi privé (~bien) et le privé (très cher). En gros 1 année d'université coute plus de 6000€ (non c'est pas divisé par 670...). Les jeunes travaillent donc souvent 1 ou 2 ans avant les études supérieures. Il y a également des prêts mais on a cru comprendre que c'était pas si avantageux. La réforme de l'éducation gratuite promise par la Présidente tarde à venir (si elle y arrive !), les etudiants sont donc très très souvent dans la rue... (souvenez vous du 1er mai !)
Les petits emplois ne sont pas réservés aux étudiants qui ensachent au supermarché! On trouve beaucoup d'emplois de rue, de vendeurs à la sauvette, vendeurs de tout au bord des routes, du genre chaussette, super8, ballon, essuie glace... Ou encore les préposés au stationnement qui remplacent les horodateurs, les tireuses de tarot... Bref y a toujours quelqu'un a payé pour tout!
Et aussi les artistes que l'on peut trouver dans le métro mais vraiment dedans avec synthé, ampli, micro, la totale et pour des mini concerts de qualité! Faut dire que les artistes, musiciens, peintres... gagnent rien au chili et même à valparaiso!

Des qualités les chiliens en sont pleins ! On oubliera le fait qu'ils parlent vite en coupant les mots, ne prononcent pas les s, font pleins de chilenismes et accrochent leurs ordures dans des sacs plastiques sur les arbres pensant bien faire à cause des chiens plutôt que de les jeter dans une poubelle...Hormis cela, ils sont vraiment sympas, ouverts et très attentionnés ! Vous êtes perdus dans la rue, pas besoin de demander les gens se proposent d'eux - même. Souvent souriants et polis, prêts à tailler la bavette avec toujours la même question De donde estan ?

On aura pas assez parler politique dans ce pays aujourd'hui entièrement centralisé sur Santiago, mais si les chiliens manifestent beaucoup on aura aussi compris et entendu que tout le monde ne regrette pas Pinochet !
On aura aussi compris que le Chili n'est pas en bien avec ses voisins et réciproquement...L'Argentine lui reproche d'avoir aidé les anglais dans les iles du sud, la Bolivie aimerait bien récupérer un accès à la mer, le Pérou c'est pas l'entente non plus...
Dur dur pour ce pays un des plus riches et "développé" (occidentalisé) d'Amérique du Sud qui attire pas mal de travailleurs des autres pays !

Passons à la météo de ce mois de mai. Poussière, chaleur dans la journée et caillante la nuit ! Et aucun système de chauffage! A peine un petit poêle à bois au mieux. Mais sinon pas un radiateur dans les baraques qu'on a vu aussi différentes soient elles, même dans les quartiers résidentiels récents ! Mais bon y parait qu'on dort mieux au frais !

2 mots importants dans notre séjour chilien. "Perro", chien, y en a partout! Mais vraiment partout ! Les chats aussi mais moins. Sans maître et qui arpentent les villes, les gens les aiment bien et donnent souvent un petit truc. Le 2e, "nescafe". Vive le café soluble ! Dur dur de trouver du vrai café ou très cher !

Pour finir cet aperçu, parlons des bouteilles et du recyclage. Comme le tabac, l'alcool n'est pas donné sauf la mauvaise bière à 1200$ le litre (2€).Et on en trouve que dans les magasins spécialisés (et au mole aussi), les botilleria. Si les bouteilles sont consignées, il existe aussi un impressionnant circuit de recyclage. Un autre de ces boulots de rue, ou plutôt de survie, qui contraste pas mal avec la modernité ambiante. Les hommes et femmes recycleurs arpentent les rues avec des kaddies, brouettes, poussettes bref tout ce qui roule et peu contenir des trucs à récupérer et passer dans les differents réseaux de recyclage.

Il y aurait surement beaucoup d'autres choses à dire, comme par exemple qu'on peut facilement trouver un petit taf surtout dans le tourisme si on parle français, allemand, anglais, espagnol, ou encore que le chili dispose de paysages magnifiques (tout le monde sans exception nous disait d'aller dans le sud tellement c'est beau et que les gens sont encore plus accueillants...), que les déserts c'est vraiment très grands et très vides... mais on s'arrête là!

Derniers mots, Katom recommande vivement le chili parce que c'est bakan, laraja ! Cachay ?!